Bien que la Santé Communautaire ait bien évidement été la thématique du mois de janvier 2019, HPP-Congo a jugé opportun de la remettre sur la sellette à cause d’innombrables défis auxquels fait face ce domaine crucial de la Santé Publique. Par conséquent, nous ne nous appesantirons dans cet article introductif du mois d’avril 2019 que sur la protection de l’Environnement.
Les richesses naturelles de la terre ne sont pas illimitées et certains comportements attribués aux êtres humains tels l’agriculture sur brûlis, le déboisement ou d’entreprises tels la pollution de l’air les mettent en danger.
C’est donc par souci de préservation de l’environnement pour les générations futures que HPP-Congo a intégré l’éducation à la protection de l’environnement dans tous ses programmes et projets de développement communautaire.
Le reboisement est une activité faite sans exclusive par tous les projets de HPP-Congo dans le cadre de la protection de l’environnement. 687.656 arbres ont été plantés de 2013 à nos jours par les communautés dans toutes les zones d’exécution des projets.
En plus du reboisement général effectué en tant qu’activité transversale à tous les projets, des partenaires tels que:
- l’Union International pour la Conservation de la Nature (UICN) à travers le Programme Régional de l’Afrique Centrale pour l’environnement (CARPE) a financé le projet “Appui au développement de l’Agroforesterie communautaire en territoire de Madimba” visant l’association de 125.000 plants d’acacias au manioc dans 4 villages du Territoire de Madimba, au Kongo Central de novembre 2013 à octobre 2014.
- le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à travers le Programme de Micro Financements du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM) a financé d’octobre 2014 à avril 2016 le reboisement de 25.000 arbres dans le Territoire de Madimba dans le cadre du projet “Appui à la plantation d’arbres dans les espaces forestiers et agricoles de Madimba”
- Le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) a financé à travers le Programme d’Appui à la Sécurisation Alimentaire et à la Gouvernance Agricole et Rurale (PASAGAR), la plantation de 30.000 arbres fruitiers pour améliorer la composition de la diète alimentaire des population des districts de Boma et du Bas-Fleuve autour de la Reserve de la Biosphère de Luki au Kongo Central de 2013 à 2017.
- Le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) a également appuyé la plantation de 10.000 arbres fruitiers et d’autres espèces pour la restauration forestière dans le cadre du projet “Mise en œuvre des systèmes agricoles durables minimisant les impacts négatifs sur l’environnement et le climat dans les communautés de Mpelu et Kimvuma (District du Plateau, Territoire de Bolobo) depuis juillet 2015. Notons qu’Il a aussi été question dans ce projet de la mise en défens de zones spécifiques faisant partie de ce projet relatif au contrat de Paiement des Services Environnementaux (PSE) pour l’atténuation des émissions dans le cadre du Programme de Réduction des Emissions au niveau du Terroir de Mpelu, et du Territoire de Bolobo dans la Province du Mai-Ndombé.
- Le Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Développement Durable a financé de Novembre 2015 à Avril 2016 le projet “Renforcement de la résilience et de la capacité d’adaptation des femmes et des enfants au changement climatique en RD Congo” ou PANA-AFE qui visait le développement des moyens de subsistance alternatifs, efficients et résilients aux changements climatiques en faveur des groupements de femmes de 6 villages pilotes dans la province du Kongo Central.
- le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à travers le Programme de Micro Financements du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM) finance pour 18 mois (juillet 2017 à décembre 2018), le reboisement de 25.000 arbres et la construction de foyers de cuisson améliorée dans le cadre du projet “Renforcement de la résilience de la population de Kasenga au changement du climat à travers les systèmes Agro-Sylvicoles.”
L’agriculture de conservation pratiquée par les 25.561 fermiers encadrés par les projets Clubs de Fermiers depuis 2011 a contribué de manière significative à la protection de l’environnement car celle-ci n’est qu’un système de production agricole intégré fondé sur des principes écologiques qui cherche à respecter le vivant et les cycles naturels. La biodiversité de l'agroécosystème y est favorisée de même que l'activité biologique des sols grâce à l’application des techniques telles que:
- Le désherbage mécanique ou thermique
- La lutte biologique
- L’utilisation des pesticides naturels
- La réduction voire la suppression du travail du sol
- L’amélioration du sol par des rotations de cultures, l’utilisation des fertilisants naturels (ex: fumiers, poussière de roche, compost) et des engrais verts
Les fermiers ont été également éduqués dans la protection des populations d’espèces animales et végétales, ainsi que la conservation de l'intégrité écologique de leurs habitats naturels.
Les impacts positifs des activités mises en oeuvre par HPP-Congo dans la Santé Communautaire et la Protection de l'Environnement concourrent à l'atteinte des Objectifs de Developpement Durable:
C’est dans l’optique d’éveiller la conscience des habitants de la commune de la RUASHI, dans la ville de Lubumbashi sur l’urgence d’agir ensemble pour stopper la tuberculose que HPP-Congo en collaboration avec la Zone de Santé de la Ruashi ont célébré avec faste la journée mondiale dédiée de la tuberculose.
Placée sous le thème « IL EST TEMPS DE CONTRIBUER ÀLA RECHERCHE ACTIVE DES CAS MANQUANTS DE TUBERCULOSE DANS LA ZONE DE SANTE DE LA RUASHI», cette célébration tenue dans la maison des jeunes de la commune de la Ruashi, le 22/03/2019 a connu la participation de :
347 participants que nous avons dotés de connaissances sur la tuberculose (comment se protéger, comment détecter les personnes potentiellement infectées, comment prendre en charge un tuberculeux pour éviter de nouvelles contaminations).
Plusieurs dizaines de patients tuberculeux en cours de traitement invités pour échanger avec les participants sur la maladie qui est la leur autant que sur le succès de leur traitement pour ceux qui se sont soignés avec succès.
Notons que pendant cette célébration placée sous le haut patronage du Bourgmestre de la Commune de la Ruashi qui s’est fait représenter, les personnes présentes ont été édifiées sur la Tuberculose à travers des exposées, des dépliants sur la tuberculose et surtout des échange d’expériences entre les patients et entre patients et les participants.
Relevons que le Médecin Superviseur de la Zone de Santé de la Ruashi a décortiqué la tâche que nous devons tous accomplir pour réduire, voire éliminer la tuberculose au sein de la Zone de Santé de la Ruashi.
Les impacts positifs des activités mise en œuvre par HPP-Congo dans la lutte contre la Tuberculose contribuent à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable :
Le projet Nutrition à Assise Communautaire au Sud-Ubangi mis en œuvre par HPP-Congo avec le financement de l’Organisation caritative Allemande Hoffnungszeichen | Sign of Hope e.V. couvre six village (Bongolonga, Mulungu, Boyasemawi, Boyasegbakole, Boyambi and Fulukolongo) du secteur de Bangakungu, dans la province du Sud-Ubangi.
Le projet vise les familles de 200 enfants souffrant de malnutrition et, dans l’intérêt de la durabilité, amène les familles à gérer elles-mêmes les activités qui permettront de rétablir la santé de leurs enfants. La majorité de ces familles font partie de 1 400 ménages membres des 56 clubs d’agriculteurs implantés par HPP-Congo dans les 6 villages cités ci-dessus.
Pendant les six mois de sa mise en œuvre (Octobre 2018- Mars 2019), le projet a atteint les résultats non exhaustifs suivants :
- Avec le concours des Infirmiers Titulaires des centres de santé auxquels sont rattachés ces 6 villages, 414 enfants malnutris ont été recensés. Chiffre largement supérieur aux 200 initialement prévu.
- 324 enfants malnutris ont recouvert la santé grâce au dévouement de leurs parents qui les ont couramment amené aux centres de nutrition et ont appliqué à la lettre les connaissances acquises lors de sessions de formation sur la malnutrition.
- 2142 kg de légumes destinés à la nutrition des personnes malnutries ont été produits par 219 jardins potagers créés par les familles des personnes malnutris de ces 6 villages.
- 4 sessions de formation des membres de familles des personnes malnutries ont été organisées autant que 4 démonstrations culinaires centrées sur la cuisson des légumes.
- 14 points d’eaux ont été entretenus afin de permettre aux membres de la communauté de boire de l’eau potable.
- 33 membres de la communauté ont été formés sur la gestion d’eau, l’hygiène et assainissement de leur milieu de vie.
La mise en oeuvre de ce projet vise à contribuer à l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable N°2, qui stipule que : « D’ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition, y compris en réalisant d’ici 2025 les objectifs arrêtés à l’échelle internationale relatifs aux retards de croissance et à l’émancipation parmi les enfants de moins de 5 ans, et répondre aux besoins nutritionnels des adolescents, des femmes enceintes ou allaitantes et des personnes âgées ».
Célébrée le 8 mars de chaque année, la Journée Internationale de la Femme aura pour thème cette année 2019 « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement »
La thématique propose de réfléchir aux moyens innovants permettant de faire progresser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, notamment dans les domaines des systèmes de protection sociale, d’accès aux services publics et la construction d’infrastructures durables.
L’innovation et la technologie offrent certes des possibilités sans précédent, mais les tendances font apparaître une fracture numérique croissante entre les sexes, les femmes étant sous-représentées dans les domaines de la science, la technologie, l’ingénierie, les mathématiques et bien d’autres. Cette absence de la femme constitue un obstacle les empêchant d’être à l’origine ou d’avoir une incidence sur les innovations qui sont nécessaires, de façon à favoriser une transformation positive de la société. Que l’on parle des services bancaires mobiles, de l’intelligence artificielle ou de l’Internet des objets, il est essentiel que les idées et les expériences des femmes interviennent également dans la conception et la mise en œuvre des innovations qui façonneront les sociétés de demain.
Bien que ne mettant en œuvre des projets relatifs à la science et à la technologie, HPP-Congo traite au même pied d’égalité les hommes et les femmes dans ses projets et programmes. Cette équité peut se voir à travers l’égalité des genres dans les structures de gestion des Groupes d’Action de Familles et des Clubs de Fermiers pour ne citer que ces deux aspects.
A travers le renforcement des capacités des membres de la communauté dans divers domaines, HPP-Congo dote ces derniers de connaissances nécessaires pour bâtir intelligemment leur environnement.
Parlant d’innovation pour le changement, l’introduction de nouvelles techniques culturales visant l’amélioration de la production agricole en une illustration car ces techniques permettent au minimum de doubler la production des fermiers. Innover au féminin est partie intégrante des initiatives de HPP-Congo pour preuve, l’Ecole Normale DNS Mbankana forme des enseignantes à la fois agentes de développement et pédagogues, approche novatrice qui fait de l’enseignante une vectrice du progrès.
La réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) auxquels HPP-Congo s’est arrimée exige des changements transformateurs, des approches intégrées et de nouvelles solutions, en particulier lorsqu’il est question de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation de la femme. C’est la raison pour laquelle HPP-Congo introduit des approches novatrices, capables de rompre avec le statu quo observé dans la promotion de l’égalité des genres.
Voici venu une fois de plus un autre mois de mars, mais cette fois-ci celui de l’an de grâce 2019. Ce mois revêt une singularité particulière en ceci qu’il est dédié à la FEMME fusse-t-elle notre maman, notre épouse, notre sœur ou toute autre connaissance. HPP-Congo oriente également la plupart des activités exécutées par ses projets pendant ce mois sur la femme.
Le mois de mars est celui au cours duquel HPP-Congo encourage la mobilisation et le militantisme pour promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Cette contribution à plus de respect et à la protection de la femme se fait à travers les activités mises en œuvre par ses projets en RDC en l’occurrence :
La formation en métiers et l’insertion socio-économique des femmes
La formation en métiers des femmes est l'une des priorités de HPP-Congo depuis 2009. Les domaines dans lesquels les capacités de celles-ci sont renforcées sont respectivement la coupe et couture, la coiffure et esthétique, la pâtisserie et l’entrepreneuriat. Les formations telles que la menuiserie, la maçonnerie, l'éelectricite et la mécanique leur sont également ouvertes. Ces formations d’une durée de 9 mois au maximum permettent aux femmes d’acquérir les connaissances et les pratiques à même de leur permettre de s’auto-employer ou de faciliter leur insertion socio-professionnelle.
2.567 femmes dont 7751 en coupe et couture, 731 en coiffure et esthétique, 164 en pâtisserie et restauration et 921 en entrepreneuriat ont été jusque-là formées. Grâce à ces compétences acquises plusieurs d’entre elles contribuent au bien-être social par leurs salaires, les fonds issus de leurs activités génératrices de revenus et par leur nouvel esprit épanouit.
Pendant leur cursus de formation en métiers, les jeunes femmes reçoivent également les notions d’éducation à la vie à travers des leçons sur la santé sexuelle et reproductive, le VIH/sida, et l’éducation à l’épargne et bien d'autres.
La formation des enseignantes des écoles primaires du milieu rural et agentes de développement communautaire par l’Ecole Normale DNS Mbankana.
L’Ecole Normale de formation des enseignants des écoles primaires du monde rurale « DNS Mbankana » accorde la même chance aux hommes et aux femmes lors de son recrutement. 53 jeunes femmes titulaires du diplôme d’état y ont été formées comme enseignantes et la plupart d’entre elles ont été mécanisées par le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (MEPSP). Bien qu’elles ne représentent que 37% des 147 enseignants déjà formés par la DNS Mbankana, l’objectif visé par HPP-Congo est d’avoir 50% de femmes graduées dans chacune des promotions.
L’Ecole Normale DNS Mbankana est le fruit d’un protocole d’accord tripartite signé entre le MEPSP, la Fédération Humana People to People et HPP-Congo dans le souci d’améliorer la qualité de l’enseignement dans les zones rurales.
L’acquisition des nouvelles techniques de productions agricole et animale par les femmes.
Les femmes sont des membres très actives des projets clubs de fermiers mis en œuvre par HPP-Congo, elles bénéficient du transfert de savoir sur la pratique de l’élevage de qualité et sur les nouvelles techniques culturales visant à accroître leur production agricole telles que le compostage, les semis en ligne, le paillage, l’assolement, la non-incinération, etc..
27.761 familles dont elles sont les forces motrices ont été jusque appuyées dans l’accroissement de leur production agricole et l’amélioration de leurs conditions de vie.
L’application de ces nouvelles techniques culturales a conduit au moins au doublement de la production agricole de ces paysannes et à l’augmentation du poids des animaux élevés. La vente de l’excédent de cette production contribue à l’accroissement du pouvoir d’achat de ces femmes.
Pour apporter de la valeur ajoutée aux fruits des efforts consentis par les femmes et minimiser également les pertes post-récoltes, celles-ci ont formées aux techniques de transformation des certaines de leurs récoltes, notamment le manioc et le maïs.
L’alphabétisation des femmes.
En RDC, 39% de près de 19 millions de Congolais qui ne savent ni lire ni écrire sont des femmes et ces données sont de plus en plus préoccupantes avec le temps car en 2001 ce taux était de 33,3%. (Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) 2016)
HPP-Congo a fait de l'alphabétisation son cheval de Troie dans la bataille pour le développement de la gente féminine car elle permet à la femme agricultrice, entrepreneure non scolarisée d’accéder à l'information et à faire des calculs pouvant l’aider à améliorer les techniques de production qu'elles utilisent et qui engendrent non seulement un meilleur rendement, mais aussi des possibilités supplémentaires de revenus pour elle.
Depuis 2007, année à laquelle HPP-Congo s’est engagée dans l’alphabétisation, 75% des 4822 personnes ayant appris à lire, écrire et compter sont des femmes. BRAVO LES DAMES.
La participation active des femmes dans la gouvernance communautaire.
Toujours reléguer au second plan dans la prise de décision impliquant sa communauté, la femme doit plus que jamais apporter sa contribution à la gestion de la cité. Pour promouvoir la participation des femmes à la gouvernance communautaire et à la prise des décisions, les projets mis en œuvre par HPP-Congo sont conjointement dirigés tant au niveau communautaire que managérial par les deux genres.
Le Groupe d’Action de Familles (GAF), qui est la structure de base du projet Aide aux Enfants comptant 30 à 35 familles et a à sa tête un duo de coordonnateurs, composé d’une femme et d’un homme. Dans les projets Clubs de Fermiers (CF), au moins le 2/5 des 5 membres du comité de gestion des clubs de 50 fermiers chacun doit être des femmes.
En plus de cette organisation structurelle des GAF et des CF, HPP-Congo encourage les familles à être présentes aux réunions et autres activités communautaires aussi bien par les épouses, leurs conjoints, ou davantage en couple. Les femmes sont véritablement impliquées dans la prévention des maladies en communauté car plus de la moitié des volontaires œuvrant aux côtés de HPP-Congo dans la santé communautaire sont des femmes.
Les impacts positifs des activités mises en oeuvre par HPP-Congo dans la protection des droits de la femme et de son épanouissement concourrent à l'atteinte des Objectifs de Développement Durable: