Le projet Fruit de demain/Nutrition des enfants au Plateau Batéké, exécuté par HPP-Congo, a organisé une journée portes ouvertes à l'EP Maria Camino le vendredi 14/03/2025, durant laquelle les élèves de cet établissement ont présenté leurs connaissances en matière de nutrition et d'alimentation saine. L'objectif était de montrer aux parents et à la communauté les diverses spéculations de légumes cultivées dans les jardins potagers scolaires pour les encourager à cultiver leurs propres légumes.

En cette journée, cinq élèves sélectionnés ont partagé leurs expériences concernant le jardin partagé scolaire ; ils ont présenté les diverses spéculations de légumes produites ; ils ont expliqué aux parents l'importance d'apprendre les bonnes pratiques nutritionnelles et alimentaires, comment prévenir la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans dès leur jeune âge ; et, finalement, ils ont engagé et sensibilisé la communauté en général, ainsi que les parents et les autorités locales, à augmenter la production de légumes pour combattre la malnutrition.

Il est à noter que « Les fruits de demain : améliorer la nutrition de la population des villages du Plateau Batéké, RDC », exécuté par HPP-Congo, est la deuxième fois que Humana Italia et Otto Per Mille cofinancent le projet. L'objectif étant d'améliorer l'accès à une alimentation variée et de qualité pour 1 200 personnes, dont 600 enfants issus de 8 écoles primaires rurales et leurs parents, situés dans la région de Mbankana sur le Plateau Batéké.

Dans le but de sensibiliser et d'instaurer des stratégies pour l'application effective de l'égalité des sexes à tous les niveaux, l'école normale DNS Mbankana de HPP-Congo a célébré la journée internationale des droits de la femme le 8 mars 2025.
Sous le thème « Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », cette journée de sensibilisation et de réflexion commune a été dédiée à la solidarité avec les femmes et les filles touchées par la guerre dans l'est de la République démocratique du Congo.

Commencé par l’hymne national, suivi du mot de bienvenue et de la présentation des invités, c’est le tour de l’oratrice Maman MOMBITI de l’association de femmes REAVFA de développer le thème de la journée, suivi des interventions du chef du quartier de Mbankana, des encadreurs des mamans de l’église néo-apostolique, d’une agente du quartier et de nombreuses autres personnes. Tous ont insisté sur l'importance de l'éducation des filles, la reconnaissance des droits féminins, le rôle des femmes dans le développement et la formation continue réservée aux femmes.

Le chef du quartier Mbankana a également profité de cette occasion pour saluer les femmes et rappeler à la communauté l'importance de combattre la haine tribale, une attitude qu'il faut éradiquer au sein de la communauté touchée par le conflit de Mobondo.

Pour conclure, les femmes ont compris que l'unique moyen de parvenir à une autonomie totale réside dans le travail, en bénéficiant des mêmes opportunités pour concrétiser leurs aspirations. Afin d'égayer la journée, les écoles ont tour à tour présenté leurs talents devant la foule, exhibant des performances de danse, de chant, de théâtre et des récitals. Un cocktail a clôturé la journée. En tout, 218 personnes étaient présentes.

Nous nous trouvons dans le village d'Impuru, un des lieux de mise en œuvre du projet. Nganzieme Mbumba Nadège, 34 ans, mère de Lokonga nous explique comment son fils a été guéri de la malnutrition : Mon fils a été en bonne santé jusqu'à ce que nous nous séparions de son père. À cette époque, Lokonga Figer n'avait que 3 ans et demi. Quand nous nous sommes séparés, le père de Lokonga a refusé qu'il me rejoigne. Lors de son remariage, Lokonga a subi des abus : privations alimentaires et autres, ce qui a conduit l'enfant à être placé sur le tableau de la malnutrition. Effectivement, à cause de l’ignorance des symptômes de la malnutrition, comme aussi pour tous les habitants du village avant l’arrivée du projet, l'état de santé de l'enfant n'a cessé de se détériorer.

N'arrivant pas à le soigner, son père a choisi de me l'amener. Lorsque j'ai vu l'enfant, des larmes ont coulé de mes yeux. Je l'ai conduit au centre de santé où on a confirmé qu'il souffrait de malnutrition. Par chance, le centre a été sélectionné dans le cadre du projet HPP-Congo pour servir de lieu de prise en charge gratuite pour les enfants souffrant de malnutrition. J'ai commencé à l'emmener au centre pour le traitement. Dans le cadre de la prise en charge au centre, on utilisait une bouillie à base de produits locaux tels que le maïs, le soja et la pâte d'arachide. En plus de cela, nous avions assisté à des démonstrations culinaires et adhéré à des clubs de maraîchage où nous avions appris à cultiver nos propres légumes.

En un laps de temps, son poids a grimpé de 11 kg à 14 kg. Depuis, je n'ai plus manqué les activités des clubs qui incluent le partage de leçons et les démonstrations culinaires pour apprendre à bien m'occuper de mes enfants. C'est pourquoi j'ai établi un petit jardin potager chez moi avec une variété de légumes pour éviter la malnutrition au sein de ma famille.

Je suis reconnaissant envers HPP-Congo pour son projet de nutrition qui a sauvé la vie de mon enfant, alors qu'il était dans un état critique et que j'avais perdu tout espoir. Je suis comblé de joie, encore une fois merci à HPP-Congo.

Il convient de souligner que durant ces sept derniers mois, plus de 50 enfants malnutris ont été pris en charge et guéris de la malnutrition avec les aliments locaux grâce au projet Fruit de demain avec l’appui et le soutien de HPP-Congo, financé par Humana Italia à travers les zones de santé Maluku 1 et 2 dans la province de Kinshasa, précisément dans le Plateau de Bateke.

« Contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la résilience au changement climatique et à l'entre les sexes pour 500 femmes rurales et leurs familles dans la province de Tshopo, en République démocratique du Congo » est le nom officiel du projet lequel HPP-Congo a signé un partenariat avec CODESPA.

D'une durée d'un an, soit du 01/02/2025 au 31/01/2026, dont l'objectif général est de contribuer à l'égalité des sexes par l'autonomisation sociale, économique et politique des femmes, la diversification agricole, le renforcement organisationnel et l'accès aux marchés du village BATIAMBOMAKE dans la commune urbano-rurale de LUBUYA BERA, Kisangani, Province de la Tshopo, en République démocratique du Congo.

Spécifiquement : promouvoir l'autonomisation sociale, économique et politique de 500 femmes à travers la génération de moyens de subsistance durables, l'accès aux marchés, la disponibilité d'aliments locaux et de bonnes pratiques nutritionnelles familiales dans le village Bashambomake, province de la Tshopo.

Les 4 résultats suivants sont attendus :

• Promotion de l'égalité des sexes, augmentation de la participation des femmes aux comités de pilotage des organisations paysannes et aux espaces publics de prise de décision ;
• Amélioration de la propriété, de la productivité et de la diversification de la production agricole par 500 femmes, en tant que stratégie pour garantir l'accès et la disponibilité des aliments locaux ;
• Promotion de la constitution d'un réseau de commercialisation, dirigé par des femmes, pour la commercialisation du surplus de 10 associations rurales et l'amélioration de l'accès aux marchés ;
• Amélioration du régime alimentaire de 500 femmes et de leurs familles avec une préparation, une hygiène et une diversification alimentaire adéquates, en particulier pour les enfants de moins de 5 ans.

Il est important de noter que HPP-Congo possède une riche expérience en matière d'exécution de projets communautaires en République Démocratique du Congo. Elle fait preuve de sa capacité de mobilisation communautaire dans l'organisation, la formation, l'appui et l'accompagnement des ménages à devenir des forces motrices dans l'amélioration de leurs propres conditions de vie. Pour ce faire, HPP-Congo utilise des approches participatives communautaires qui incitent les populations bénéficiaires à s'organiser pour s'approprier les programmes et les pérenniser.

Jusqu'à présent, HPP-Congo a déjà mis en œuvre plus de projets dans 13 provinces de la RDC (Kinshasa, Kongo Central, Mai-Ndombe, Kasaï, Sud Ubangi, Nord Ubangi, Mongala, Tshopo, Sud Kivu, Tanganyika, Haut Lomami, Lualaba et Haut Katanga).

Durant 2 jours, soit du 24 au 25/10/2024, le projet « Renforcement des capacités de la société civile et des autorités locales pour la résilience de la production agricole et le développement local de la province du Sud-Ubangi », financé par la Délégation de l'Union européenne, exécuté par HPP-Congo, a organisé une campagne sur l'enregistrement des enfants à l'état civil. Cette campagne avait pour objectif de sensibiliser les parents à la protection des droits des enfants, précisément ceux concernant les droits à l'enregistrement de leurs naissances à l'état civil. Elle s'est déroulée dans 8 villages (Mbalina, Bodenge, Bodeme 1 et 2, Bozagba, Gbatikombo, Bogwaka).

Ainsi, face aux multiples défis, HPP-Congo encourage la communauté à travailler ensemble, à créer la cohésion sociale et à créer les opportunités d'améliorer leurs conditions de vie tout en valorisant chaque personne comme agent intégré aux initiatives socioéconomiques de sa société.

La protection des enfants est un problème préoccupant au sein de nos communautés. En RDC, le Code congolais de la famille reconnaît à l'enfant le droit de porter un nom, de connaître ses parents et d'être identifié au registre de l'état civil endéans 90 jours de sa naissance et c'est gratuit.

Pour mener à bien cette campagne, toutes les parties participent, notamment le représentant de chaque OSC, le personnel soignant, le reco, les chefs des villages ainsi que les instructeurs agricoles ont été invités à s'impliquer totalement. Le thème choisi était « BANSO TOKOMISA BANA NA BISO YA OFELE KOBANDA 0-3 MOIS NA BUREAU YA ETAT CIVIL ».

3 469 personnes ont été touchées, 365 actes de naissance pour les enfants de 0-3 mois ont été obtenus et 3 104 enfants de 4 mois à 10 ans ont été également ciblés. En définitive, toute la communauté s'était montrée très intéressée par cette campagne et avait souhaité sa poursuite.