Dans les lignes qui suivent, nous relaterons l’histoire de succès de la résolution d’un conflit de pouvoir lointain, existant entre deux autorités locales (Chef de localité et Directeur de l’école primaire Nzodomio) sur l’axe Boyabu-Bogilima dans le village Bongilio en territoire de Libenge, fruit de la bonne exécution du projet « Cohésion sociale et cohabitation pacifique » par HPP-Congo.
En Novembre 2019, un conflit éclata entre 2 frères biologiques du village Bongilio suite au refus de l’un d’intégrer l’autre dans la gestion financière de l’école. En effet, l’un des frères, enseignant de son état décida de quitter son poste de travail en tant qu’enseignant mécanisé et payé pour fonder et faire la promotion d’une école dans leur village Bongilio où il est lui-même Directeur. Pendant 3 ans il n’avait ni salaire ni prime et personne dans le village ne s’intéressait à l’école du fait qu’elle ne produisait rien comme argent.
Quelques temps plus tard l’école fut mécanisée. Voyant cela, son frère, chef du village décida de se mêler de la gestion financière de l’école, chose qui ne sera pas facile parce qu’il trouva une résistance chez son frère Directeur de l’école. Cette situation engendra un grand conflit dont les deux se jurant jusqu’à la mort de ne plus coopérer. Il faut aussi signaler que les femmes et enfants de 2 familles s’ingèrent dans ce conflit.
A l’arrivée du projet, avec les sensibilisations et la mise en place de service d’alerte précoce (SAP) et d’autres structures communautaires, plusieurs conflits ont été identifiés, des médiations organisées par les groupes de dialogue et beaucoup de réconciliations opérées. Ce groupe a identifié aussi ce conflit et a mené plusieurs médiations pour finalement aboutir à la réconciliation de ces 2 frères ennemis. Profitant de cette réconciliation, les 2 frères sont devenus des activistes de la résolution pacifique des différends en intégrant le SAP en participant et en intervenant dans les groupes de dialogue installés dans le village.
Pour votre gouverne, la mise en place de ce projet a été dictée par un impératif de résolutions des crises récurrentes au Sud-Ubangi entre les autochtones et les Centrafricaine depuis des années qui ont mis en péril la cohésion sociale. Notez que le projet est financé par le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) dans le cadre du projet P4P.