Célébrée le 8 mars de chaque année, la Journée Internationale de la Femme aura pour thème cette année 2019 « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement »
La thématique propose de réfléchir aux moyens innovants permettant de faire progresser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, notamment dans les domaines des systèmes de protection sociale, d’accès aux services publics et la construction d’infrastructures durables.
L’innovation et la technologie offrent certes des possibilités sans précédent, mais les tendances font apparaître une fracture numérique croissante entre les sexes, les femmes étant sous-représentées dans les domaines de la science, la technologie, l’ingénierie, les mathématiques et bien d’autres. Cette absence de la femme constitue un obstacle les empêchant d’être à l’origine ou d’avoir une incidence sur les innovations qui sont nécessaires, de façon à favoriser une transformation positive de la société. Que l’on parle des services bancaires mobiles, de l’intelligence artificielle ou de l’Internet des objets, il est essentiel que les idées et les expériences des femmes interviennent également dans la conception et la mise en œuvre des innovations qui façonneront les sociétés de demain.
Bien que ne mettant en œuvre des projets relatifs à la science et à la technologie, HPP-Congo traite au même pied d’égalité les hommes et les femmes dans ses projets et programmes. Cette équité peut se voir à travers l’égalité des genres dans les structures de gestion des Groupes d’Action de Familles et des Clubs de Fermiers pour ne citer que ces deux aspects.
A travers le renforcement des capacités des membres de la communauté dans divers domaines, HPP-Congo dote ces derniers de connaissances nécessaires pour bâtir intelligemment leur environnement.
Parlant d’innovation pour le changement, l’introduction de nouvelles techniques culturales visant l’amélioration de la production agricole en une illustration car ces techniques permettent au minimum de doubler la production des fermiers. Innover au féminin est partie intégrante des initiatives de HPP-Congo pour preuve, l’Ecole Normale DNS Mbankana forme des enseignantes à la fois agentes de développement et pédagogues, approche novatrice qui fait de l’enseignante une vectrice du progrès.
La réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) auxquels HPP-Congo s’est arrimée exige des changements transformateurs, des approches intégrées et de nouvelles solutions, en particulier lorsqu’il est question de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation de la femme. C’est la raison pour laquelle HPP-Congo introduit des approches novatrices, capables de rompre avec le statu quo observé dans la promotion de l’égalité des genres.
Voici venu une fois de plus un autre mois de mars, mais cette fois-ci celui de l’an de grâce 2019. Ce mois revêt une singularité particulière en ceci qu’il est dédié à la FEMME fusse-t-elle notre maman, notre épouse, notre sœur ou toute autre connaissance. HPP-Congo oriente également la plupart des activités exécutées par ses projets pendant ce mois sur la femme.
Le mois de mars est celui au cours duquel HPP-Congo encourage la mobilisation et le militantisme pour promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Cette contribution à plus de respect et à la protection de la femme se fait à travers les activités mises en œuvre par ses projets en RDC en l’occurrence :
La formation en métiers et l’insertion socio-économique des femmes
La formation en métiers des femmes est l'une des priorités de HPP-Congo depuis 2009. Les domaines dans lesquels les capacités de celles-ci sont renforcées sont respectivement la coupe et couture, la coiffure et esthétique, la pâtisserie et l’entrepreneuriat. Les formations telles que la menuiserie, la maçonnerie, l'éelectricite et la mécanique leur sont également ouvertes. Ces formations d’une durée de 9 mois au maximum permettent aux femmes d’acquérir les connaissances et les pratiques à même de leur permettre de s’auto-employer ou de faciliter leur insertion socio-professionnelle.
2.567 femmes dont 7751 en coupe et couture, 731 en coiffure et esthétique, 164 en pâtisserie et restauration et 921 en entrepreneuriat ont été jusque-là formées. Grâce à ces compétences acquises plusieurs d’entre elles contribuent au bien-être social par leurs salaires, les fonds issus de leurs activités génératrices de revenus et par leur nouvel esprit épanouit.
Pendant leur cursus de formation en métiers, les jeunes femmes reçoivent également les notions d’éducation à la vie à travers des leçons sur la santé sexuelle et reproductive, le VIH/sida, et l’éducation à l’épargne et bien d'autres.
La formation des enseignantes des écoles primaires du milieu rural et agentes de développement communautaire par l’Ecole Normale DNS Mbankana.
L’Ecole Normale de formation des enseignants des écoles primaires du monde rurale « DNS Mbankana » accorde la même chance aux hommes et aux femmes lors de son recrutement. 53 jeunes femmes titulaires du diplôme d’état y ont été formées comme enseignantes et la plupart d’entre elles ont été mécanisées par le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (MEPSP). Bien qu’elles ne représentent que 37% des 147 enseignants déjà formés par la DNS Mbankana, l’objectif visé par HPP-Congo est d’avoir 50% de femmes graduées dans chacune des promotions.
L’Ecole Normale DNS Mbankana est le fruit d’un protocole d’accord tripartite signé entre le MEPSP, la Fédération Humana People to People et HPP-Congo dans le souci d’améliorer la qualité de l’enseignement dans les zones rurales.
L’acquisition des nouvelles techniques de productions agricole et animale par les femmes.
Les femmes sont des membres très actives des projets clubs de fermiers mis en œuvre par HPP-Congo, elles bénéficient du transfert de savoir sur la pratique de l’élevage de qualité et sur les nouvelles techniques culturales visant à accroître leur production agricole telles que le compostage, les semis en ligne, le paillage, l’assolement, la non-incinération, etc..
27.761 familles dont elles sont les forces motrices ont été jusque appuyées dans l’accroissement de leur production agricole et l’amélioration de leurs conditions de vie.
L’application de ces nouvelles techniques culturales a conduit au moins au doublement de la production agricole de ces paysannes et à l’augmentation du poids des animaux élevés. La vente de l’excédent de cette production contribue à l’accroissement du pouvoir d’achat de ces femmes.
Pour apporter de la valeur ajoutée aux fruits des efforts consentis par les femmes et minimiser également les pertes post-récoltes, celles-ci ont formées aux techniques de transformation des certaines de leurs récoltes, notamment le manioc et le maïs.
L’alphabétisation des femmes.
En RDC, 39% de près de 19 millions de Congolais qui ne savent ni lire ni écrire sont des femmes et ces données sont de plus en plus préoccupantes avec le temps car en 2001 ce taux était de 33,3%. (Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) 2016)
HPP-Congo a fait de l'alphabétisation son cheval de Troie dans la bataille pour le développement de la gente féminine car elle permet à la femme agricultrice, entrepreneure non scolarisée d’accéder à l'information et à faire des calculs pouvant l’aider à améliorer les techniques de production qu'elles utilisent et qui engendrent non seulement un meilleur rendement, mais aussi des possibilités supplémentaires de revenus pour elle.
Depuis 2007, année à laquelle HPP-Congo s’est engagée dans l’alphabétisation, 75% des 4822 personnes ayant appris à lire, écrire et compter sont des femmes. BRAVO LES DAMES.
La participation active des femmes dans la gouvernance communautaire.
Toujours reléguer au second plan dans la prise de décision impliquant sa communauté, la femme doit plus que jamais apporter sa contribution à la gestion de la cité. Pour promouvoir la participation des femmes à la gouvernance communautaire et à la prise des décisions, les projets mis en œuvre par HPP-Congo sont conjointement dirigés tant au niveau communautaire que managérial par les deux genres.
Le Groupe d’Action de Familles (GAF), qui est la structure de base du projet Aide aux Enfants comptant 30 à 35 familles et a à sa tête un duo de coordonnateurs, composé d’une femme et d’un homme. Dans les projets Clubs de Fermiers (CF), au moins le 2/5 des 5 membres du comité de gestion des clubs de 50 fermiers chacun doit être des femmes.
En plus de cette organisation structurelle des GAF et des CF, HPP-Congo encourage les familles à être présentes aux réunions et autres activités communautaires aussi bien par les épouses, leurs conjoints, ou davantage en couple. Les femmes sont véritablement impliquées dans la prévention des maladies en communauté car plus de la moitié des volontaires œuvrant aux côtés de HPP-Congo dans la santé communautaire sont des femmes.
Les impacts positifs des activités mises en oeuvre par HPP-Congo dans la protection des droits de la femme et de son épanouissement concourrent à l'atteinte des Objectifs de Développement Durable:
La mission de HPP-Congo étant de nous attaquer aux causes profondes de la pauvreté à travers la promotion du développement social et économique en RD Congo coude à coude avec les populations pauvres, elle ne saurait passer outre la célébration de la journée mondiale de la justice sociale.
La justice sociale est une condition fondamentale de la coexistence pacifique et prospère des hommes au sein des nations et entre les nations elles-mêmes. Nous servons la justice sociale lorsque nous défendons l’égalité des sexes ou les droits des peuples autochtones et des migrants. Nous faisons progresser la justice sociale lorsque nous abattons les obstacles liés au sexe, à l’âge, à la race, à l’appartenance ethnique, à la religion, à la culture ou au handicap.
Proclamée par l'Assemblée Générale des Nations Unies le 20 février 2009, cette journée mérite que l’on s’y attarde car comme le dit le thème de cette année, nous ne serons envisagés une humanité paisible et orientée vers le développement sans justice sociale.
HPP-Congo pour sa part contribue véritablement à cette quête de justice sociale à travers les activités de développement qu’elle met en œuvre en République Démocratique du Congo dans différents domaines tels que décrits ci-dessous :
Santé.
Lutter contre la propagation des maladies, prévenir le VIH et le sida, la Tuberculose, le Paludisme et d'autres épidémies mettant la vie en danger grâce à la mobilisation communautaire.
Soutenir l'adoption de meilleures pratiques en dotant les populations de savoirs appropriés afin qu'elles puissent prendre en main leur santé et contribuer à sauver la vie des autres.
Education.
Former les enseignants, améliorer et soutenir l'éducation des enfants en offrant un accès à l'apprentissage aux enfants marginalisés et ceux vivant dans des conditions difficiles.
Assurer le développement des compétences des jeunes par le biais de la formation professionnelle afin de renforcer leur participation au développement de la RDC.
Développement Communautaire.
Appuyer les communautés locales en organisant des structures communautaires et en mettant en œuvre des approches axées sur le développement durable.
Renforcer le développement des compétences individuelles en soutenant le changement de comportement et la cohésion sociale, afin de trouver des solutions aux défis sociétaux.
Agriculture durable et Environnement
Travailler étroitement avec les agriculteurs pour l'adoption de méthodes d'agriculture durable afin qu'ils puissent s'adapter aux effets du changement climatique.
Réduire les émissions de carbone en collectant et en réutilisant les produits vestimentaires de seconde main et en créant des entreprises sociales finançant les projets de développement.
Les impacts positifs de ces activités mises en œuvre par HPP-Congo contribuent à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable.
Temoignage sur Sarah Ngelo par M. Isaac Kudiabuna, Directeur de l’EP Mankengho.
Située à 80 Km de la cité de Mbankana, l’EP Mankengho est fière d’avoir Sarah Ngelo formée à la DNS Mbankana comme l’une de ses enseignantes depuis 3 ans.
Nous l’admirons pour plusieurs raisons parmi lesquels les efforts supplémentaires qu’elle déploie en tant qu’enseignante et militante du développement.
Sarah utilise des matériaux disponibles localement pour fabriquer du matériel didactique qu'elle partage avec ses collègues, fait un suivi à domicile des enfants afin de se rassurer de l’appui des parents à l’éducation de leurs enfants.
En début d’année scolaire, Sarah va de porte en porte pour mobiliser les parents à envoyer leurs enfants à l’école, ce qui a entraîné une augmentation du nombre d’enfants inscrits dans notre école.
Sarah a créé une association de femmes de 80 membres dans le but de les encourager à épargner et à investir dans la production de manioc afin de générer des revenus pour améliorer leur quotidien.
L'association a déjà récolté 75 000 Fc et a prévu de louer un tracteur pour labourer un terrain de 2 hectares destiné à la production de manioc. Je suis aussi un des membres même si je suis un homme, car c’est une très bonne initiative.
En novembre 2018 Sarah a créé une pépinière de plantules d'acacia qui seront transplantées en mars 2019 afin de régénérer la forêt du village qui a disparu avec la fabrication du charbon de bois appelé MAKALA. Elle est soutenu par nos élèves et toute la communauté dans cette action à travers l’arrosage quotidien des plantules et leur entretien.
Illustration de l’impact de la formation de la DNS vue par Tito
Je suis Tito Ibia, enseignant à l’Ecole Publique 4 de Mbankana et formé comme tel par l’Ecole Normale DNS Mbankana de 2012 à 2014.
J'enseigne mes élèves en utilisant la méthode de la colonne vertébrale, pratique pédagogique qui combine au programme Nationale, de nouveaux éléments qui sous-tendent différents aspects d’apprentissage. La méthode consiste en plusieurs procédés donc le regroupement des élevés (doués et moins doués) de la même salle de classe en duos (groupe de 2) ou clubs afin de créer une interaction qui va renforcer le niveau de tous les élevés et développer chez ceux-ci dès le primaire l’esprit de groupe.
Cette méthode m’avait permis d’avoir un taux de réussite de 100% au cours de l’année académique 2016-2017, une première dans l’histoire de l’école EP 4 Mbankana.
J'ai aussi lancé un projet d’agroforesterie d’un hectare intégrant le manioc à l’acacia visant à la fois la production de tubercules de manioc et la lutte contre les effets du réchauffement climatique à travers le reboisement. Cette initiative a inspiré mes collègues enseignants qui ont choisi volontiers de m’y rejoindre.
Les tubercules de manioc récoltées sont vendus à bas prix aux parents du village qui les revendent à des prix plus élevés afin de générer des fonds pour le paiement des frais de scolarité de leurs enfants.
L'impact positif pour le développement communautaire de la formation réçue par les enseignants de la DNS représente la contribution de HPP-Congo à l'atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD):
HPP-Congo se joint à l’humanité pour célébrer en ce 4 février 2019, la journée mondiale contre le Cancer.
Le cancer constitue encore aujourd'hui la première cause de mortalité dans le monde, bien avant les guerres et autres catastrophes naturelles. Il fait beaucoup moins parler de lui, mais il tue. Pourtant, il se soigne et l'intérêt de cette journée est aussi de faire prendre conscience de l'utilité d'un dépistage précoce permettant d'arriver à une guérison.
La Journée mondiale contre le cancer est un événement annuel, lancé par l’Union internationale contre le cancer (UICC) en collaboration avec l’OMS, qui invite les citoyens, les organisations et les institutions gouvernementales du monde entier à unir leurs efforts pour lutter contre l'épidémie mondiale du cancer. Cette année, la campagne vise tout particulièrement à améliorer les connaissances générales de la population sur le cancer et à battre en brèche les idées fausses à propos de cette maladie.
On attribue la hausse rapide de la charge du cancer aux profonds changements dans le mode de vie, comme l'alimentation malsaine, le tabagisme, le manque d'activité physique, l’exposition aux risques environnementaux et d’autres facteurs de risque associés au mode de vie.
En fait, 40 % des cancers sont potentiellement évitables, 40 % peuvent être traités et 20 % traités à des fins palliatives.
Pour une véritable lutte contre le cancer, l’OMS et ses partenaires devraient renforcer la capacité des pays à dépister et à prendre en charge les cancers de manière précoce, en mettant particulièrement l'accent sur les domaines prioritaires que sont la prévention du cancer et la lutte contre cette maladie en menant des actions telles que.
- inciter les responsables gouvernementaux à l’élaboration de politiques et décideurs à mobiliser davantage de fonds et à garantir les ressources nécessaires à la prévention et au dépistage précoce du cancer, ainsi qu’au traitement et aux soins palliatifs ;
- renforcer les capacités nationales de lutte contre le cancer, notamment par la formation de ressources humaines
- encourager l’intégration de la prévention du cancer et des programmes de dépistage aux soins de santé primaires, en renforçant les capacités institutionnelles dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ;
- améliorer les registres du cancer et les systèmes d’information dans les pays où ceux-ci sont limités, ou les mettre en place lorsqu'ils sont inexistants ;
- promouvoir des modes de vie sains et la lutte antitabac pour combattre les principales causes de cancer ;
HPP-Congo axera comme il a toujours été le cas son action sur la prévalence des deux grands facteurs de risque que sont le tabagisme et l'obésité). Des efforts importants surtout pour une nutrition saine et la lutte contre la toxicomanie sous toutes ses formes seront également consentis dans les communautés abritant nos projets de développement pour réduire la prévalence des principaux facteurs de risque afin de lutter plus efficacement contre le cancer.
La sensibilisation menée par HPP-Congo dans le cadre de la prévention du Cancer concourrent à l'atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD):