La Tuberculose est une maladie mortelle mais guérissable et son traitement est gratuit. Les Officiers de terrain et les RECOs jouent un rôle essentiel au niveau local dans l’identification des personnes atteintes de la tuberculose, en encourageant le recours aux tests de diagnostic, en aidant les patients à commencer et à poursuivre leur traitement, et en obtenant la participation de la communauté au sens large. Éliminer la stigmatisation et la discrimination.
Ecoutons cet entretien d’un patient guéris de la Tuberculose avec l’Officier de terrain :
Je m’appelle PONCIENT, j’ai 85 ans et je suis guéri de la tuberculose. Marié, retraité, diagnostiqué TB+ le 07 Août 2023, mis sous traitement le 19 Septembre 2023, déclaré guéri le 18 Mars 2024 dans la zone de santé KATUBA, Centre de diagnostic et traitement HGR KATUBA par la superviseure Stéphanie SANGO et l’officier de terrain Jean Félix KAZADI TOTO.
Pouvez-vous nous en dire plus sur vos premiers symptômes ? Les premiers symptômes étaient insidieux : une toux persistante qui refusait de disparaître, une fatigue inexpliquée et des sueurs nocturnes par moment. Au début, je pensais que c'était juste un rhume tenace, mais les mois ont passé et les symptômes se sont intensifiés. La nuit, quand ma toux persistait, je buvais de l’eau chaude salée, mais sans aucun changement espéré.
Alors, comment avez-vous été diagnostiqué de la tuberculose ? J’ai eu la visite de deux hommes, que je considère aujourd’hui comme la lumière de ma guérison. Ils m’ont parlé de la tuberculose, et d’après les symptômes qu’ils m’expliquaient, cela correspondait exactement à ce que je ressentais. Après analyse de mes échantillons, le verdict du diagnostic était tombé : J’étais atteint de la tuberculose !
Comment avez-vous été senti face à cette réalité ? La peur et l'incertitude m'ont submergé. Vu mon âge, c’était perdu d’avance, je me disais prêt à mourir avant le traitement.
Diagnostiqué le 07 Août 2023, pourquoi avoir débuté si tard votre traitement, c’est-à-dire le 19 Septembre 2023, soit 6 semaines plus tard ? On m’avait informé qu’il y avait rupture des médicaments dans le HGR KATUBA, et presque dans beaucoup d’autres hôpitaux de Lubumbashi, je devrais donc attendre.
Pouvez-vous nous dire dans quel état avez-vous accueilli cette rupture ? Le désespoir. Les jours devenaient des nuits, et chaque moment était une bataille contre la douleur et l’incertitude. La guerre contre la maladie me semblait sans fin.
Maintenant, comment sentiez-vous fois les médicaments disponibles ? Le traitement n’était pas facile. Chaque jour apportait son lot de défis physiques et émotionnels. Mais à travers la douleur, je guérissais. Chaque petit progrès était une victoire sur la maladie et sur moi-même. Les semaines se sont transformées en mois, et lentement mais sûrement, la maladie a reculé. Les visites médicales sont devenues des célébrations de santé retrouvée. J’ai retrouvé la capacité de savourer les moments simples, de rire et de me sentir à l’aise dans notre église sans tousser à tout moment.
Wow, Que pouvez-vous nous dire dans votre épilogue ? J’ai appris que la maladie existe, la Tuberculose est là. Peu importe son âge, on peut en guérir si on respecte bien le traitement, comme je l’ai fait. Ma famille et mes amis sont devenus mes piliers. Leur soutien inébranlable m’a porté à travers les moments les plus sombres. Leur présence m’a rappelé que je n’étais pas seul dans cette lutte contre cette très mauvaise maladie. Aujourd’hui, je suis reconnaissant pour ma santé, pour ceux qui m’ont soutenu et pour la force que j’ai trouvée en moi-même. Car dans l’ombre de la Tuberculose, ils m’ont apporté la lumière de la guérison !
